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  • gars du nord
  • je suis né dans le Pas-de-Calais en 1953
 J'aime la folk music surtout américaine la musique celtique la langue de Shakespeare, le théâtre, je gratte un peu la guitare; je travaille dans un lieu de vie pour personnes plus âgées....
  • je suis né dans le Pas-de-Calais en 1953 J'aime la folk music surtout américaine la musique celtique la langue de Shakespeare, le théâtre, je gratte un peu la guitare; je travaille dans un lieu de vie pour personnes plus âgées....

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27 janvier 2013 7 27 /01 /janvier /2013 10:56

 

Saison théâtrale très dense dans la région : on ne sait plus où donner ses sous pour voir un spectacle, et je ne parle pas de la métropole lilloise mais du bassin minier.... débordés, qu'on est....

 

Vendredi dernier j'ai choisi avion et sa belle salle de spectacles pour assister au spectacle de Fellag; quel débit torrentiel et que les choses sont bien dites (avec humour, ça passe encore mieux les messages).

 

fellag.jpg

 

 

fellag_slide1.jpg

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27 janvier 2013 7 27 /01 /janvier /2013 10:45

J'ai eu la bonne idée de me rendre à l'exposition Babel et à celle sur les Flamands aux Beaux Arts de Lille l'avant dernier jour : la bonne idée disai-je car beaucoup ont eu la même.... un monde fou donc pour cette exposition que j'aurais regretté ne pas aller voir; ceci pour dire aussi que le Louvre lens est un musée à l'architecture certes quelconque mais à la muséographie bien

pensée. On peut en effet circuler à travers les oeuvres d'une façon bien plus fluide que dans un

musée traditionnel.

 


l.jerome-bosch-van-aeken.jpg Jérôme Bosch

 

Bruegel---La-Tour-de-Babel.jpg Brueghel l'ancien

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25 novembre 2012 7 25 /11 /novembre /2012 12:19

Le Louvre-Lens est un établissement public de coopération culturelle à caractère administratif fondé par le Conseil régional du Nord-Pas de Calais, le département du Pas-de-Calais, la communauté d’agglomération de Lens-Liévin, la ville de Lens et le musée du Louvre qui sera situé à Lens dans le Pas-de-Calaiset dont le directeur est Xavier Dectot[. Le Louvre-Lens est un établissement autonome, lié au musée du Louvre par une convention scientifique et culturelle.

Le musée est construit sur le site de l'ancienne fosse no9 des mines de Lens. Le nouveau bâtiment, sous maîtrise d'ouvrage du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, accueille des expositions semi-permanentes représentatives de l'ensemble des collections du musée du Louvre, renouvelées régulièrement. Il accueille également des expositions temporaires de niveau national ou international. L'inauguration, le 4 décembre 2012, donne lieu, de 18h à minuit, à une opération « portes ouvertes » gratuite. L'ouverture officielle au public est fixée au mercredi 12 décembre 2012.           Source wikipedia

   louvre.jpg   louvre-lens.jpg

L’entrée au Musée du Louvre-Lens sera en partie gratuite

Le conseil d’administration du Musée du Louvre-Lens, qui doit ouvrir en décembre 2012, a voté le 1er juillet à l’unanimité la gratuité d’accès aux collections permanentes pendant la première année. Il veut « favoriser ainsi l’appropriation du Musée du Louvre-Lens par tous, et notamment le public régional ».

Ces collections comprendront environ 250 œuvres du Louvre, renouvelées régulièrement et exposées dans la Galerie du temps ainsi que dans le Pavillon de verre. Les deux expositions temporaires annuelles, en revanche, seront au prix de 9 € (tarif plein).                                           

La construction et le fonctionnement du Louvre-Lens sont financés par les collectivités locales du Nord-Pas-de-Calais. Leurs représentants siègent au conseil d’administration, auprès d’Henri Loyrette, président du Louvre et Xavier Dectot, le directeur du Louvre-Lens.    Source journal "La Croix"

 

    

 

 

    

Cette fois on peut y croire; pendant quelques années on voyait fleurir des panneaux : "ouverture du Louvre Lens" 2006, puis 2008 etc... mais enfin the dream comes true!

Nous ne manquons pas de musée dans la région, cependant le bassin minier avait besoin de culture autre que sportive, et depuis quelques années, théâtre, cirque, danse font partie du paysage. Quand on gratte un peu, on est sidéré par les talents de la région, l'un fait du cinéma, l'autre du théâtre, une autre encore peint ou sculpte... c'est dommage que toutes ces pratiques ne soient pas fédérées dans une association, que l'on puisse aller aussi à la rencontre de ces "vrais gens" comme disent les médias; peut-être(c'est un euphémisme) nous manque -t-il une volonté politique...

 

 

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8 juillet 2012 7 08 /07 /juillet /2012 17:14

Et voilà, à force de pugnacité, ils ont réussi à faire classer un truc dont on n'était pas trop fier à l'époque, et explication après explication on se dit qu'il s'en ait passé des choses dans ce bout de territoire français... La première fois que j'ai ressenti quelque chose, c'était il y a quelques années: une copine d'Alsace m'a posé des questions sur la mine (comme si je devais être un expert en la matière, que je me devais de connaître le monde de la mine) ça m'a mis face à mes responsabilités; puis Jean-François Caron m'a fait comprendre l'utilité de la conservation de nos terrils, moi j'étais pour les beaux chevalements mais pas trop fervents des terrils : le terril, c'est l'essence même du travail de la mine, "la sueur ed' min mineur" comme disait une veuve du bassin; la troisième fois c'est en réaction, bizarrement, à l'impression assez désagréable que m'a laissé un natif de Oignies installé à Lille, et reniant son passé avec au passage un léger mépris pour les fils de gueules noires demeurés dans le bassin minier, l'air de dire " vous n'avez pas évolué, vous êtes restés là où vous êtes nés".

Qu'un abruti parisien écrive une bandrole injurieuse, on trouvera toujours des gens de tous bords pour dénoncer la bêtise, mais qu'un gars du coin qui a bougé de  40 kilomètres dans sa vie trouve ses congénères du bassin et de ce fait, sa famille, arriérés j'éprouve de la tristesse ou alors ce monsieur-de-la-ville a un égo quelque peu démesuré.

 

Pour ma part, j'ai vécu en Alsace  quelques années, j'en garde de bons souvenirs, j'ai été reçu avec simplicité et gentillesse par de nombreuses familles, je conserve une tendresse particulière pour cette région, je me penche sur l'étude de leur "schyzophrénie"(terme qu'ils emploient pour dire la complexité de la personnalité alsacienne), mais je sais que je suis né en Artois et que mes origines sont polonaises,  je me sens d'ici, comme tous mes camrades Ahmed, Nouredine,Helmut ou Gino et que notre passé, même si "on n'a jamais dévalé", notre passé à nous c'est aussi la mine et les mineurs.

Merci Jean-François et ceux qui ont travaillé pour qu'un jour à Saint petersbourg on entende..

.image Nord-Eclairimage la voix du nord

 
 

 

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25 juin 2012 1 25 /06 /juin /2012 15:59
270 ans d’exploitation du charbon dans le Nord-Pas-de-Calais

 

La pente est raide, mais la vue imprenable. Du haut des 186 mètres du terril « 74A », qui domine Loos-en-Gohelle et sa fosse « 11-19 », tout un monde apparaît. D’autres crassiers, des chevalements, des corons, des maisons d’ingénieurs, des écoles et des églises de briques rouges… 

Autant de bâtiments et de sites constitutifs d’un décor façonné par près de trois siècles d’exploitation du charbon dans le Nord–Pas-de-Calais, qui pourrait entrer à la fin de la semaine sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco dans la catégorie « paysage culturel évolutif vivant ». En tout, 353 « éléments » sont intégrés au dossier de candidature. Cela va des lieux les plus monumentaux d’extraction aux simples « cavaliers » (anciennes voies de chemins de fer), en passant par des cités pavillonnaires.

Tout a été répertorié par Bassin minier uni (BMU), la structure porteuse du projet depuis dix ans, pour démontrer le caractère « universel » et « exceptionnel » de l’ensemble. En même temps, il a fallu mobiliser population et décideurs politiques le long d’un corridor de 120 km. Un vrai défi quand deux départements, le Nord et le Pas-de-Calais, huit intercommunalités, 87 communes et 4 000 hectares sont concernés. 

 « Au départ, il y avait beaucoup de sceptiques,  rappelle Catherine O’Miel, la directrice de BMU. Quand les mines ont fermé, la tentation était d’ailleurs de tout raser et de nier ce passé. Mais c’était aussi nier une identité et banaliser ce territoire. Aujourd’hui, les élus ont pris conscience que le label Unesco est une carte à jouer pour développer une autre image de marque, à côté du Louvre de Lens. »  

Retrouver sa fierté

Dans un secteur marqué par de nombreuses difficultés sociales et économiques, la Lilloise espère que ce coup de projecteur apporté par l’organisation internationale poussera aussi les habitants à « changer de lunettes »  pour regarder l’endroit où ils vivent. « Retrouver sa fierté peut redonner envie de se projeter vers l’avenir »,  ajoute-t-elle. 

Cette dimension humaine était l’un des arguments de l’initiateur de la candidature, le maire Vert de Loos-en-Gohelle, Jean-François Caron, qui préside BMU. Dans les années 1980, l’élu écologiste a été l’un des pionniers de la défense de l’héritage des houillères en luttant contre la destruction des terrils. Un combat mené paradoxalement au nom de la protection de l’environnement. Car un véritable écosystème s’est développé sur ces montagnes de déchets pierreux.

Au terril « 74A », dans une zone très urbanisée, le séneçon du Cap, le pavot cornu ou l’oseille à feuilles d’écusson ont trouvé un terrain d’expression, tout comme le lézard des murailles, le grillon d’Italie, mais aussi les promeneurs et les joggeurs. « Quand des naturalistes ont commencé à se battre pour ces friches, ils sont passés pour de doux dingues »,  s’amuse à raconter Myriam Masson, l’une des permanentes du Centre permanent d’initiatives pour l’environnement (CPIE).

« Les mineurs ont fait la richesse de la France »

 « Pendant longtemps, nous avons été ignorés par les responsables régionaux du tourisme,  poursuit-elle. La mine, c’était un peu la tache qu’on voulait cacher. Être inscrit au patrimoine mondial de l’humanité serait une belle reconnaissance pour les habitants et une belle manière de sortir des clichés. »  La réponse doit tomber entre le 29 juin et le 4 juillet depuis Saint-Pétersbourg, où le comité ad hoc de l’Unesco est actuellement en session.

Encore échaudée par la déception de l’année dernière, quand la France n’avait pas présenté le dossier, Chantal Érouart guettera la bonne nouvelle sur son ordinateur. « Cela me ferait chaud au cœur, on nous a tellement dénigrés »,  clame-t-elle. Petite-fille d’un boutefeu qui travaillait au « fond » et fille d’un employé de bureau des mines, elle fait partie de l’un des clubs créés à Lens pour soutenir la candidature, qui s’est transformé en association pour relancer dans sa paroisse la fête de la Sainte-Barbe, le patron des mineurs. 

Une messe est à nouveau célébrée chaque 4 décembre, suivie de la dégustation du « briquet », le casse-croûte des gueules noires. « C’est aussi du patrimoine »,  souligne-t-elle. À 65 ans, elle se souvient encore des visages noircis qu’elle voyait, enfant. « Ce sont eux qui ont fait la richesse de la France, c’est ça qu’il faut faire reconnaître,  insiste-t-elle. Ce n’est pas être passéiste, mais il faut que cela reste dans les mémoires. La mine, ce n’est pas que des carreaux de fosse désertés et des pierres mortes. Ce sont des bâtiments et des hommes. »  

 

PASCAL CHARRIER, à LOOS-EN-GOHELLE   source journal"La Croix"
 
 
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3 juin 2012 7 03 /06 /juin /2012 19:10

Je connaissais Emilienne Mopty en ayant lu des articles sur la résistance dans le Nord de la France; puis dans l'émission de Daniel Mermet, voilà qu'on explique qui elle était, et ce n'est pas tout, j'assiste place Broglie à Strasbourg au meetin de Jean-Luc Mélenchon...je me suis décidé à écrire un article pour honorer sa mémoire.

 

 

 

 

Au cours de l’hiver 1940-41, les conditions de travail se dégradent. Dehors les tickets de rationnement s’amenuisent et les files d’attente s’allongent  Les salaires ne suffisent plus pour vivre. Les conquêtes du Front Populaire sont loin. Les délégués mineurs ont été spoliés de leurs mandats. Les syndicalistes et représentants politiques progressistes sont poussés à la clandestinité . Les familles de mineurs ont faim. « Pas de charbon pour les boches ! » . C’est le sursaut patriotique, la grève. Les mouvements de protestation gagnent les fosses. Par palier. « La colère a le goût sauvage du charbon » .

 

Les grèves de mineurs

 

Avec les allemands et Pétain dehors, la lampe va mal et les lampistes sont tristes. Le ras le bol ne date pas d’hier. « Le 2 janvier 1941, les mineurs entament une série de grèves perlées, en procédant à des arrêts de travail d’une demi-heure au début ou en fin de service »  En mars, à l’Escarpelle, les troupes allemandes occupent les mines. Le 1er mai sera celui de la contestation. Des drapeaux rouges sont placés sur les fils électriques . Le 27 mai les puits débrayent. Les gueules noires exigent leur dû : « Dans un cahier de revendications, les mineurs demandent à leur direction des augmentations de salaire, de meilleures conditions de travail, l’amélioration du ravitaillement en beurre, viande rouge, savon.. » . Ils manquent de pommes de terre . Les doléances se communiquent aux autres concessions. Les campagnes de tractage appellent les habitants à la contestation « Pour le pain de vos enfants, femmes debout ! » . Les hommes sont incités à se joindre à la lutte.

Emilienne, la rebelle

Emilienne Marie Mopty-Wantiez prend la tête d’une manifestation de femmes, à Hénin-Liétard (Hénin-Beaumont) le 29 mai et à Billy-Montigny le 4 juin. C’est une « femme de mineur », mère de trois enfants, née à Harnes, le 29 octobre 1907. Une de ces travailleuses qui sait la dureté de la vie et la fierté du travail et des hommes. Qui sait l’humiliation de l’occupation, l’iniquité des lois vichystes, l’exploitation des patrons, le zèle des ingénieurs, les remontrances des porions. Elle « habite la cité du Dahomey à Montigny-en-Gohelle. Militante communiste, elle a fait ses premières armes dans les grèves de 1933-1934 »

Emilienne Mopty et les manifestantes encouragent les mineurs à la lutte. Elles dissuadent les « jaunes » de reprendre le boulot . La gendarmerie réquisitionne les ex-prisonniers pour les envoyer dans les mines. Les allemands crient « Arbeit ! Arbeit ! ». Mais « pas question de faire les briseurs de grèves, confie un mineur, ex-détenu, en 1981, au fond [de la mine] on n’y faisait rien » . Jusqu’à la fin de la guerre les gueules noires vont ralentir les cadences . La marche des femmes est revendicative et patriotique.

Emilienne et les trieuses de charbon, les repasseuses, les couturières relèvent la tête en collectif. Et eux, les creuseurs, les galibots, les soutiers, les habitués de la mangeuse d’hommes , eux qui savent ce que c’est que de sillonner la terre, respirer l’air chaud et d’éviter le grisou, eux qui n’en peuvent plus de piocher, de porter, de pousser, sont à la révolte.

« Les femmes barrent les routes pour interdire la circulation des voitures de police et des automitrailleuses allemandes. (…). Elles s’adressent aux maires pour obtenir du ravitaillement, elles vont aux grands bureaux des mines ; elles parcourent des dizaines de kilomètres pour échapper aux réactions brutales des différentes polices. » (.

Elles crient « Du pain, de la viande et du savon ! » . Ils crient « Vive la grève ! ». Elles crient « Pas de Galette pour l’ennemi » . Ils écrivent « Mineurs, tous debout et unis pour la défense de vos droits » ; « Mineurs en avant ! » ; « Tous unis jusqu’à la victoire » (25). Les rapports des préfets précisent que « la grève qui s’est déroulée dans la semaine du 1er au 8 juin, a été pratiquement totale ». En tout, près de 100 000 mineurs et sidérurgistes Français et Belges cessent le travail malgré les pertes de salaire. C’est la première grève de masse des travailleurs français contre les occupants . La « grande grève » comme l’appelaient les mineurs .

En France, de juillet 1040 à avril 1942, les femmes descendent au moins 149 fois dans la rue .

 

La répression des grévistes

 

Les allemands ont besoin de « l’or noir ». Les troupes dispersent les manifestants et occupent les puits. Pour le Préfet Carles, la cause tient à « l’insuffisance des moyens de répression » (sic). Les forces de Vichy traquent les clandestins. Les salaires sont suspendus et les cartes de ravitaillement ne sont plus distribuées. « Dans certains centres, les boucheries ont été « invitées » à ne délivrer de viande qu’aux consommateurs munis d’une autorisation de la Kommandantur – laquelle était évidemment refusée aux grévistes » . Les cafés sont fermés. Sur les façades s’affichent les menaces du général-lieutenant Niehoff  : « Quiconque commettra des actes de sabotage contre les installations ou la propriété militaire allemande ou de ses membres propres (…), contre des câbles ou autres moyens de communication ou quiconque sabotera l’économie dans la région occupée, sera frappé de peine de mort » (33). 30 000 affiches sont placardées par les autorités.

Les occupants prononcent la fermeture des théâtres et des cinémas, la suppression des suppléments d’alimentation, l’interdiction aux femmes de sortir de leur domicile une demi-heure avant et après l’entrée ou la sortie des postes de relève, dans les mines . L’administration allemande a fait connaître au Préfet qu’elle « ne reculerait devant rien pour les mater à l’avenir ».

Heinrich Niehoff somme les mineurs de reprendre le travail. Les condamnations tombent. Les soldats exécutent. Plus de 500 mineurs sont arrêtés. Cents seront fusillés. Les grévistes, hommes et femmes, sont condamnés aux travaux forcés (36). D’autres sont emprisonnés à Loos, Béthune, Douai et Arras. Deux casernes sont transformées en camp d’internement : celle de Kléber à Lille et celle de Vincent à Valenciennes . Des centaines d’hommes et de femmes sont conduits en Belgique . Le 6 juin, 244 personnes sont déportées en Allemagne. Ceux qui échappent aux arrestations rejoignent la clandestinité.

Déjà, dès janvier 1941, le représentant du Ministère de l’Intérieur affirmait que les allemands et leurs officiers soumettaient le département et les ouvriers à un « régime sévère ». Ces derniers avaient à supporter des « traitements que ne connaissent pas les autres parties du territoire » .

En attendant la libération

 

La grève n’est jamais vaine. S’il reste l’occupation et le régime de Vichy, le quotidien s’améliore à la marge. Des vêtements sont fournis par un service spécial de ravitaillement. Le gouvernement de Vichy décrète une augmentation des salaires. Le général Niehoff tente de sauver la face en annonçant des améliorations du rationnement : « En vue de remédier aux difficultés actuelles du ravitaillement en pommes de terre, une distribution supplémentaire de 500 gr de pain sera faite à tous les consommateurs pour la période du 16 au 22 juin… en outre, les travailleurs lourds recevront, durant 7 semaines, un supplément de 500 gr par semaine » . L’arrêt des extractions a fait perdre aux occupants 500 000 tonnes de charbon.

La grève des mineurs, « celle d’Emilienne Mopty », sonne comme un défi aux forces occupantes. Elle restera dans l’histoire des luttes ouvrières.

Emilienne, la résistante

 

Les mineurs retrouvent le chemin de la mine. Mais quand on a le courage de l’indignation chevillé au cœur, comment ne pas résister ? Emilienne transportera des armes et des explosifs en qualité d’agent de liaison de Charles Debarge . Elle cherchera des planques pour résistants. « Elle est arrêtée une première fois par les gendarmes en janvier 1942, mais elle est relâchée huit jours plus tard, faute de preuves ». Le 14 mai au soir, les gendarmes français la serrent de nouveau. Mais elle s’évade de la gendarmerie, par la lucarne des toilettes.

Elle « rejoint le groupe Debarge. Son mari est arrêté et déporté en Allemagne. Emilienne partage la vie des francs-tireurs, sillonnant le Bassin Minier, en dépit des recherches incessantes de toutes les polices. Fin septembre 1942, elle reçoit mission de se rendre près de la citadelle d’Arras, dans le but d’attaquer un peloton d’exécution (…). Mais elle est trahie et au rendez-vous se trouve la Gestapo. Les Allemands, connaissant le rôle qu’elle joue chez les FTP veulent la faire parler, la livre à leurs tortionnaires : elle subit des traitements atroces ; son corps, bientôt, n’est plus qu’une plaie. » .

 

Emilienne est traduite devant le tribunal militaire « de la Feldkommandantur d’Arras, elle est condamnée à mort. Le 18 janvier 1943 à 19 h 30 (, Emilienne Mopty est décapitée » à Cologne . Avant de poser la tête sur le billot, elle murmure « mes enfants », puis commence lentement le chant de l’Internationale, interrompu par la hache du bourreau »  :

Debout ! Les damnés de la terre !
Debout ! Les forçats de la faim ! …

Il faudra attendre la fin de la guerre pour que la France se débarrasse de la « Révolution Nationale » de Pétain et de l’occupation nazie. Il faudra encore attendre 1945, pour que le CNR propose de nouvelles lois sociales, pour que les femmes puissent poser dans l’urne un bulletin de vote, à l’occasion des élections municipales.

 

Source: "le grand soir"

 

 
Qui était donc Emilienne MOPTY?
 

 

Le front de Gauche a organisé une marche hier 3 juin 2012 en commémoration de la grève des mineurs et d'Emilienne MOPTY;

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1 mai 2012 2 01 /05 /mai /2012 10:33

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Les vrais travailleurs ou les faux, en fait on ne se sait plus où l'on doit se situer, pour la plupart vont entonner "L'internationale" dont on ne chante que le premier couplet (parce qu'on ne connaît pas les autres).

 

Cet hymne dont les paroles ont été écrites pour la Commune en 1871 par Eugène Potier se chantait sur l'air de la marseillaise; ceci, tout le monde connaît ou  à peu près; ce que l'on sait moins en revanche, c'est que l'air a été composée à Lille par un ouvrier né à Gand, féru de musique. Degeyter suivit des cours à l'Académie de musique . Devenu directeur de la Lyre des travailleurs (des vrais ) Gustave Delory lui commanda la musique du poème D'e. Potier; l'air fut composé en 18888 au café La Liberté rue de la Vignette, une rue proche du Bd de la Liberté.

 

Le compositeur dût quitter Lille sous la pression des patrons; il était devenu un homme "dangereux"; Il part à Saint Denis, son frère lui intentera un procès pour obtenir les droits, la musique avait été signée du patronyme Degeyter(le prénom Pierre ne figurait pas); la musique a été finalement attribuée à Pierre Degeyter en 1922, après le suicide de son frère Adolphe.

 

L'Internationale conut un succès immédiat dans le monde prolétaire, souvent interdite, elle franchit cependant les décennies; elle devint l'hymne de la IIème Internationale, mais lors du congrès de Tours, Degeyter prit position en faveur des Communistes-ce qui n'empêcha pas l'hymne d'être interprété par toutes les forces de gauche'... cependant l'Internationale devint l'hymne national de l'URSS. Degeyter fut reçu par Staline qui lui octroya une pension d'état...mais Degeyter mourut dans la pauvreté en 1932, une foule de 50 000 personnes l'accompagna jusqu'à sa dernière demeure, puis son nom tomba dans l'oubli.

 

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Ce n'est qu'en 1998 que sa ville natale, Gand, érigea une statue en son honneur et la ville de Lille donna son nom à un place de Fives en 2007, Fives où il fut ouvrier, puis on lui a consacré un géant, sommum de l'honneur que l'on peut faire à un epersonne dans le Nord.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 14:25

Actuellement le musée de Cassel, qui s'est relancé il y a deux ans, présente une exposition temporaire d'un peintre anversois: Eugeen van Mieghem;  il s'est découvert une âme de peintre très jeune, lorsque sa mère lui offre une boîte de peintures alors qu'il était malade.

Il a par la suite été ébloui par les peintures de Van Gogh, de Seurat,Toulouse-Lautrec; ces peintres l'orienteront vers une peinture réaliste, on l'a d'ailleurs surnomé peintre des gens simples, du petit peuple. Iltrouvait son inspiration autour du port d'Anvers. Il connut le succès en 1901, lors du salon "La libre ésthétique"à Bruxelles, ses oeuvres sont exposées aux côtés de Monet, Cézanne, Pisaro, Renoir,Vuillard; c'est ce qui transparaît dans ses tableaux, parfois  on se sent chez Renoir, d'autres ches Pissaro...

Van Mieghem perd son épouse en 1904 et n'expose plus avant 1910; en 1919, il expose des toiles dédiées à la guerre, il est remarqué par la critique (c'est long, la reconnaissance) puis est nommé professeur à l'Académie d'Anvers. Il exposera jusqu'à la fin de sa vie en 1930.

(L'exposition dure jusqu'au 24 juin 2012).

 

    

 

 

    

 

 

 

 

 

    

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14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 11:34

J'aurais bien voulu revoir la pièce parce que le sujet est ardu; deux visions, des points de vue différents, approche interessante du sujet ou bien pas assez concentré parce que fatigué; pour ceux qui veulent comprendre l'Algérie et les Algériens, il faut voir cette pièce et applaudir le curage du dramaturge et du metteur en scène et bien sûr des comédiens...

 

 

 

 

 

Pour l'heure ils sont en route vers Colmar

 

enfin voici un résumé de la pièce

 

Résumé

Parti à la quête de son père, Samir rencontre une multitude de personnages qui racontent à leur manière les différentes facettes de son propre héritage, celui de la guerre d’Algérie. Mais c’est sans compter sur son problème héréditaire : la double vision des choses.
Selon qu’il regarde avec l’oeil droit ou avec l’oeil gauche, Samir comprend le tout et son contraire. Rapport au père, au pouvoir, hérédité, transmission, identité, liens à l’Algérie, relations entre l’Algérie et la France : Samir regarde son histoire, un coup de l’oeil droit, un coup de l’oeil gauche, perturbant son champ de vision jusqu’à scruter notre mémoire commune.
« À l’heure où les problématiques de l’intégration, du partage, du respect réciproque des cultures et de l’histoire demeurent des questions aux réponses inachevées ou éludées, il me semble qu’une fois encore, le théâtre peut remplir un rôle. »
Par la rencontre d’auteurs, d’artistes et d’intellectuels algériens et français, Kheireddine Lardjam ambitionne « de soulever la chape de silence qui recouvre notre histoire commune depuis la fin de la guerre d’Algérie. » Les borgnes ou le colonialisme intérieur brut est le premier volet d’un triptyque théâtral qu’il mettra en scène jusqu’en 2014.

 

 
 

 

 

 

 

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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 17:51

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La Via Francegina  est le plus important chemin de pélerinage du Moyen Age vers Rome en partant du Nord. La Via Francegina relie Canterbury,( ville fondée par Saint Augustin au VIème siècle -Saint Augustin de Canterbury ,pas celui d'Hippone)à Rome et a été mentionnée dans des écrits au IXème siècle. Sigeri, archevêque de Canterbury l'emprunta à la fin du Xème siècle pour recevoir  du pape Jean XV les attributs de sa fonction.; il fit le détail de la route qu'il parcourut en 80 étapes longues d'une vintaine de kilomètres pour atteindre un total de 1700 km. Ce chemin épouse le tracé de l'ancienne voie romaine dite chaussée Brunehaut.

 

Aujourd'hui encore nombreux sont les pélerins qui marchent sdans les pas de Sigéric, notamment en Italie, mais à l'inverse du chemin de Compostelle, la route suivie manque de solutions d'hébergement et de lieux de  restauration, aussi en Italie les pélerins campent sur le bord de la route. On pourra bientôt suivre ce chemin en bicyclette sur une piste cyclable qui sera  construite sur un tracé qui rejoindra  la Via Francégina en de nombreux points.

 

Le chemin du pélerinage de Sigéric a été inscrite au répertoire des routes culturelles par le Conseil de l'Europe en 1994; cependant une restauration est nécessaire pour restituer des tronçons disparus.

 

La Via Francégina susscte un engouement de la part des marcheus, des cyclistes et des cavaliers; dans le Pas -de-Calais, elle traverse les villes de Wissant, Guînes, Therouanne, Bruay, Arras, Reims, puis file à travers la Champagne, le Jura, gravit le col du Grand Saint Bernard avant de cheminer à travers l'Italie pour rejoindre Rome.

 

 

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