Maison de poupée d’Ibsen (1828-1906)
Ibsen débute sa vie comme préparateur en pharmacie et poursuit des études pour devenir médecin, orientation qu’il abandonnera. Les événements de 1848 (révolution de 1848 en France, ET propagation du mouvement dans une bonne partie de l’europe), le conduisent à écrire une première pièce : Catalina. A l’époque de cette première publication, Ibsen travaillait toujours comme préparateur en pharmacie, puis il passa son baccalauréat et entra à l’université. Il écrit sa deuxième pièce « le tertre des guerriers »…
Le drame social « une maison de poupée » (1879) aura un succés international. En 1900, victime d’une attaque cérébrale, il sera incapable d’écrire jusqu’à son décès.
Bibliographie Catalina(1850) Le tertre des guerriers (1917) Norma (1909) La nuit de la Saint Jean (1909) La fête à Solhaug (1859) La comédie de l’amour (1862) Les prétendants de la Couronne (1863) Brand (1866) Peer Gynt (1867) Les revenants (1881) Les ennemis du peuple (1882) Le canard sauvage (1884). a dame de la mer (1888) Hedda Gabler (1890).
Synopsis Nora vit heureuse auprès de son mari, l’avocat Helmer. Sous les apparences de l’entente de ce couple bourgeois, la fracture va apparaître peu à peu. Nora a un secret : pour sauver son mari malade, les soins étant très coûteux, elle emprunte une grosse somme d’argent. Cet acte d’amour l’a été au prix d’un faux : elle a imité la signature de son père. La promotion d’Helmer au poste de directeur de banque va permettre à Nora de rembourser sa dette au plus vite. Krogstad, le prêteur, qui travaille également à la banque, veut obtenir une promotion et fait pression sur Nora. Krogstad, évincé du titre qu’il convoitait, révèle au mari le secret de Nora. Pris de remords, Krogstad adresse une lettre à Helmer afin de renoncer au chantage qu’il fait subir à Nora et disculpe celle-ci. Nora, à peine surprise de la mesquinerie de son mari, décide de quitter le domicile conjugal.
Ibsen féministe?
Dès le début des représentations de « Maison de poupée »,les maîtresses de maison notaient sur leurs invitations : « On est prié de ne point parler de « Maison de poupée ».
« Maison de poupée » n’était plus un drame domestique mais un épisode de la lutte des sexes. Ibsen était considéré comme le chantre de l’émancipation féminine ; en fait, il n’en était rien. Ibsen proclame haut et fort, qu’il ne fait partie d’aucun comité féministe, et il ajoute : « Pour moi, il n’y a qu’une cause, la cause de l’humanité. Je m’efforce de dépeindre la nature humaine… mais avant qu’on puisse former l’homme, il faut former l’enfant. Et c’est à la mère qu’incombe la tâche d’éveiller chez l’enfant, le goût de la culture intellectuelle et le respect de la discipline morale. »
L’une des dernières répliques de Nora donne toute la lumière sur la possibilité qu’à cette dernière, d’être libre, soit ! mais dépourvue de tout bien matériel.
« Quand une femme quitte le domicile conjugal,…, les lois dénouent le mari de tout engagement envers elle… Liberté entière de part et d’autre. Tiens voici ton anneau : rends-moi le mien. »
Nous avons eu le plaisir, nous les élèves du cours d'art dramatique de la ville de Lens, de présenter cette pièce, sous la direction éclairée de Sylvain VAZEY,sur la scène du Colisée, le théâtre lensois; que ceux qui ont permis cette représentation en soient, ici, remerciés