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Beau temps pour les journées du patrimoine samedi 20 et dimanche 21 septembre 2008; du monde donc un peu parout. Je suis allé samedi visiter la préfecture du Pas-de-Calais à Arras qui étaiten fait le palais épiscopal jusqu'à la révolution. Bien qu'ayant souffert de la guerre 14-18, puisque que l"édifice était situé sur la ligne de front, il a été restauré et offre aux préfets une résidence confortable.Accueilli par le directeur de la communication nous visitons le palais et une partie du parc, d'après le fonctionnaire, ce palais ressemble à Matignon; il nous explique qu'un préfet qui demeure en place 2 à 3 ans en moyenne, est très heureux d'être nommé dans le département car il s'agit pour lui,d'une promotion ,et le préfet "sortant" peut prétendre devenir préfet de région par la suite.
Nous terminons la visite par la découverte de l'ancienne salle du conseil général où siégaient les édiles jusqu'en 1960; ils devaient s'y réunir souvent, vu l'état quelque peu élimé des sièges...
Le lendemain, changement de décor( c'est le cas de le dire) avec la visite du théâtre de Douai; visite proposée par monsieur Claude Démarets, directeur du lieu, et 56 ème patron de ce haut lieu de la vie culturelle douaisienne.
On y apprend le rapport qu'entretenait le théâtre et la religion, rapport difficile s'il en est, les comédiens étaient excommuniés et devaient être enterrés de nuit, aussi pour marquer leur attachement à la foi, certains signes font réference à la religion: par exemple, le roulement du brigadier sur la scène, 13 coups, les 12 apôtres et le Christ, puis les 3 coups avant l'ouverture du rideau, Le père, le fils et le saint esprit. Autre particularité, les pièces étaient toujours écrites en cinq actes; ceci permettait de remplacer les bougies dont la durée de combustion n'excédait jamais plus de vingt minutes.... Le théâtre de Douai s'est fait une spécialité dans le domaine historique du théâtre, en effet, des spectacles sont mis en scène en respectant les modalités de fonctionnement du XVII et XVIIIème siècles
Superbe théâtre du XVIIIème donc(il n'en subsiste que dix en France), restauré et ré-ouvert en janvier dernier, l'acoustique y est extraordinaire, nul besoin de micro en fond de scène ou de recherche de mur pour faire résonner la voix, la conception du lieu tient compte de cette contrainte. Pour l'occasion, j'étais au"paradis", c'est à dire au "poulailler", tout en haut, à la place qu'occupaient les classes populaires; le maire et le préfet avaient des loges au rez -de-chaussée du théâtre, ils ne voyaient pas grand chose de ce qui se passait sur la scène, mais on ne venait pas toujours au théâtre pour voir un spectacle mais on s'y rendait pour être vu ...
Le lieu peut accueillir 500 personnes, on ne loue plus les places proches de la scène; beaucoup de spectacles ont lieu le lundi, ce qui permet d'accueillir les pièces jouées à Paris (les théâtres de la capitale font reâche ce soir là), une aubaine pour la programmation. A n'en pas douter un lieu à fréquenter.
