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  • gars du nord
  • je suis né dans le Pas-de-Calais en 1953
 J'aime la folk music surtout américaine la musique celtique la langue de Shakespeare, le théâtre, je gratte un peu la guitare; je travaille dans un lieu de vie pour personnes plus âgées....
  • je suis né dans le Pas-de-Calais en 1953 J'aime la folk music surtout américaine la musique celtique la langue de Shakespeare, le théâtre, je gratte un peu la guitare; je travaille dans un lieu de vie pour personnes plus âgées....

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8 juillet 2012 7 08 /07 /juillet /2012 17:14

Et voilà, à force de pugnacité, ils ont réussi à faire classer un truc dont on n'était pas trop fier à l'époque, et explication après explication on se dit qu'il s'en ait passé des choses dans ce bout de territoire français... La première fois que j'ai ressenti quelque chose, c'était il y a quelques années: une copine d'Alsace m'a posé des questions sur la mine (comme si je devais être un expert en la matière, que je me devais de connaître le monde de la mine) ça m'a mis face à mes responsabilités; puis Jean-François Caron m'a fait comprendre l'utilité de la conservation de nos terrils, moi j'étais pour les beaux chevalements mais pas trop fervents des terrils : le terril, c'est l'essence même du travail de la mine, "la sueur ed' min mineur" comme disait une veuve du bassin; la troisième fois c'est en réaction, bizarrement, à l'impression assez désagréable que m'a laissé un natif de Oignies installé à Lille, et reniant son passé avec au passage un léger mépris pour les fils de gueules noires demeurés dans le bassin minier, l'air de dire " vous n'avez pas évolué, vous êtes restés là où vous êtes nés".

Qu'un abruti parisien écrive une bandrole injurieuse, on trouvera toujours des gens de tous bords pour dénoncer la bêtise, mais qu'un gars du coin qui a bougé de  40 kilomètres dans sa vie trouve ses congénères du bassin et de ce fait, sa famille, arriérés j'éprouve de la tristesse ou alors ce monsieur-de-la-ville a un égo quelque peu démesuré.

 

Pour ma part, j'ai vécu en Alsace  quelques années, j'en garde de bons souvenirs, j'ai été reçu avec simplicité et gentillesse par de nombreuses familles, je conserve une tendresse particulière pour cette région, je me penche sur l'étude de leur "schyzophrénie"(terme qu'ils emploient pour dire la complexité de la personnalité alsacienne), mais je sais que je suis né en Artois et que mes origines sont polonaises,  je me sens d'ici, comme tous mes camrades Ahmed, Nouredine,Helmut ou Gino et que notre passé, même si "on n'a jamais dévalé", notre passé à nous c'est aussi la mine et les mineurs.

Merci Jean-François et ceux qui ont travaillé pour qu'un jour à Saint petersbourg on entende..

.image Nord-Eclairimage la voix du nord

 
 

 

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1 mai 2012 2 01 /05 /mai /2012 10:33

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Les vrais travailleurs ou les faux, en fait on ne se sait plus où l'on doit se situer, pour la plupart vont entonner "L'internationale" dont on ne chante que le premier couplet (parce qu'on ne connaît pas les autres).

 

Cet hymne dont les paroles ont été écrites pour la Commune en 1871 par Eugène Potier se chantait sur l'air de la marseillaise; ceci, tout le monde connaît ou  à peu près; ce que l'on sait moins en revanche, c'est que l'air a été composée à Lille par un ouvrier né à Gand, féru de musique. Degeyter suivit des cours à l'Académie de musique . Devenu directeur de la Lyre des travailleurs (des vrais ) Gustave Delory lui commanda la musique du poème D'e. Potier; l'air fut composé en 18888 au café La Liberté rue de la Vignette, une rue proche du Bd de la Liberté.

 

Le compositeur dût quitter Lille sous la pression des patrons; il était devenu un homme "dangereux"; Il part à Saint Denis, son frère lui intentera un procès pour obtenir les droits, la musique avait été signée du patronyme Degeyter(le prénom Pierre ne figurait pas); la musique a été finalement attribuée à Pierre Degeyter en 1922, après le suicide de son frère Adolphe.

 

L'Internationale conut un succès immédiat dans le monde prolétaire, souvent interdite, elle franchit cependant les décennies; elle devint l'hymne de la IIème Internationale, mais lors du congrès de Tours, Degeyter prit position en faveur des Communistes-ce qui n'empêcha pas l'hymne d'être interprété par toutes les forces de gauche'... cependant l'Internationale devint l'hymne national de l'URSS. Degeyter fut reçu par Staline qui lui octroya une pension d'état...mais Degeyter mourut dans la pauvreté en 1932, une foule de 50 000 personnes l'accompagna jusqu'à sa dernière demeure, puis son nom tomba dans l'oubli.

 

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Ce n'est qu'en 1998 que sa ville natale, Gand, érigea une statue en son honneur et la ville de Lille donna son nom à un place de Fives en 2007, Fives où il fut ouvrier, puis on lui a consacré un géant, sommum de l'honneur que l'on peut faire à un epersonne dans le Nord.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 17:39
 
                                                              Dernièrement je recevais mon petit-fils pour les vacances; et comme il pleure facilement, je lui ai dit que j'allais le conduire à Courcelles les lens pour frotter son front sur la pierre à brayou.
Dans la région, nombreux sont les lieux où l'on peut guérir "cette maladie",: le brayage, bruit effectué par des brayous,des enfants qui pleurent. D'après Bernard Coussée, à Somain, à Douai en l'église Saint-Pierre on enmène les enfants pour prier Saint Brayou, ou caresser l'orteil de Saint Pierre à défaut de statue de Saint Brayou; à Templeuve on célèbre une messe à cette occasion et à Mons-en -Pevèle on conduit l'enfant à la fontaine Saint Jean pour ses vertus contre la peur des loups, entre autres miracles...Je ne suis pas allé avec mon petit-fils à Courcelles lui frotter le front sur la pierre aux pouvoirs apaisants, je ne pourrai donc témoigner de l'éfficacité de Saint Brayou et de son caillou....                                                       

TchatcheBlog: courcelles les lens
  
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10 juillet 2010 6 10 /07 /juillet /2010 17:28
 
Nous devons à un douaisien l'invention du carillon, en 1391, il eut l'idée de fraper les cloches avec un petit marteau appelés" clipotiaux" et ainsi équipé créa de petites mélodies. Il n'y avait pas de clavier...par la suite on a relié les cloches au clavier, et le carillonneur devait frapper les leviers à l'aide de la tranche de la main (XVIème siècle).
Au siècle suivant, on inventa des claviers mécaniques qui fonctionnaient avec l'horloge du beffroi, par la suite ces claviers furent électrifiés.
 
Or au tout début des carillons il fallait de nombreuses personnes pour actionner les cloches, après l'apparition du clavier, à la Rennaissance, on introduisit le bourdon et des cloches plus lourdes, cloches frappées,elles, avec un pédalier.
 
La modernisation des carillons s'est achevée au XXème siècle, retour en arrière donc, et engouement de musiciens pour jouer sur cet instrument particulier, si bien que le siècle vit se développer des écoles de carillons et des générations de carillonneurs pour en faire un art à part entière.
 
Quand nous allions en colonies de vacances à Arc-en-Barrois(avecles houillères), on nous fesait chanter cette comptine
"Maudit sois-tu carilloneur
Toi qui naquis pur mon malheur
Dès le point du jour à la cloche il s'ccroche
Et le soir encore carillone plus fort
Quand sonnera-t-on la mort du sonneur?
Quand sonnerat-on la mort du sonneur?
cette comptine m'a toujours troublé, car enfin, qu'avait-il fait pour qu'on lui en veuille autant, mais c'est surtout le souhait de le voir passer de vie à trépas qui m'accablait. Par contre nous chantions cette comptine en canons et ça sonnait (c'est le cas de le dire) très bien dans les escaliers du château.
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3 juin 2010 4 03 /06 /juin /2010 15:52

J'avais évoqué la pierre bleue lors d'un précédent article; en voyage en Ecosse, j'appris que cete pierre était utilisée dans certains édifices écossais(dont je vous donnerai le nom dès que je l'aurai retrouvé dans ma documentation).

Cette pierre fait partie d'un gisement qui part des Ardennes, traverse la Belgique et  finit sa"course" en Allemagne; dans la presse régionale, il est fait mention d'un petit village de l'Avesnois, où les maisons sont construites dans ce matériau; c'est en fait une volonté des habitants de renouer avec un passé où nombreuses étaient les carrières et les métiers associés à la pierre bleue.

Il s'agit du village de Wallers-en-Fagnes, au fin fond du département du Nord. Des esprits chagrins trouvent que notre région est envahie par la brique, c'est ce qui fait l'identité de notre contrée septentrionnale, mais ces mêmes esprits oublient de voir que nous avons également un patrimoine d'édifices en pierre, et on pourrait leur indiquer le chemin de l'Avesnois pour qu'ils puissent visiter ce village au cachet charmeur.WALLERS-EN-FAGNE-La-Carriere.jpgph59_wallerstrelon.jpg

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10 mai 2010 1 10 /05 /mai /2010 18:41

Pour revenir à mon après-midi à Béthune, la grand-place où se tient depuis des siècles le beffroi aurait pu être une belle place , si on avait construit dans le style  flamand espagnol, comme le montrent certaines façades; hélas, l'hôtel de ville,  déruit en 1914-1918, a été remplacé par un hideux édifice de ciment gris, du style colossal, comme on peut en voir dans certaines villes de la région; mais à Béthune, ils ont vraiment réussi leur coup dans le mauvais goût...

De plus certaines bâtisses sont "modernes" et elles cassent l'harmonie de la suite des coquettes maisons, c'est dommage.

 

                                                                                  

                                                                  

 

 

                                                                             

 

 

  • 1346 : construction du premier beffroi en bois qui abrite une prison
  • 1388 : reconstruction du beffroi en grès. Il possède une tour (surélevée d’un étage en 1437,) haute de 33 m, L’escalier comprend 133 marches. A cette époque on accédait à la halle aux draps en passant sous le beffroi par l’arcade est.
  • 1664 : La Halle aux draps brûle dans un incendie. Elle est rasée, laissant le beffroi seul sur la grand’place que des échoppes et commerces et un marché viendront animer.
  • 1668 : Le dragon placé au dessus du campanile en 1503 devient une girouette indiquant la direction du vent (longueur 1,77m et hauteur de la base de la tête 0,90 m.
  • 1773 : le carillon de 6 cloches est remplacé par 36 nouvelles cloches...

concert merlettes 030-copie-1

 

Lorsque la guerre éclate en 1914, le beffroi est toujours habité par un guetteur, qui indiquait tout incendie pouvant se déclarer en raison de la fréquence des bombardements. C’est le 18 mai 1914, que les premières bombes tombent sur Béthune. Plusieurs incendies se déclarent sur la Grand’Place. Le 19 mai au matin, le campanile s’effondre entraînant dans sa chute le dragon et les cloches. Le beffroi, gravement touché, a perdu le haut de son édifice et les murs de grés sont lézardés, mais il demeure néanmoins debout au centre d’une place dévastée.

Au moment de la reconstruction se pose le problème de la restauration du beffroi. Sous l’autorité des monuments historiques, M.Degez est chargé de réparer l’édifice à l’identique. C’est ainsi que dès 1921, la réfection de la toiture est entreprise, puis le campanile est entièrement refait. Plus tard l’horloge, les cadrans et le nouveau carillon reprendront leur place. En 1923, ce sont le tour des façades, les pierres brûlées ainsi que les parties démolies sont remplacées par des grès provenant de la destruction de l’Eglise Saint-Vaast. Le beffroi isolé au milieu de la place sera classé monument historique en 1927.

 

Source Ville de Béthune

 

 

 

 

 

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Par contre en face de l'hôtel de ville, il y a un pub qui restitue bien l'ambiance des pubs irlandais, dans ce qu'ils ont de sobre et presque pauvre, des boiseries noires, un mobilier dépouillé, tout le contraire des anglais où l'on trouve une ambiance cosy avec moquette(pour éponger la bière), mais le pub irlandais vaut la fréquentation des irlandais. D'ailleurs ce pub s'appelle le Kerry yob( le voyou du Kerry- pourquoi voyou?). Hélas je n'ai pas pris de photo mais j'ai vraiment trouvé l'endroit sympathique....un petit bémol cependant, l'Union Jack en guise de rideau, pas très irlabndais, mais sans doute  mis là en l'honneur des troupes de théâtre de rue anglaises présentes aux Z'arts up.

 

 

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22 avril 2010 4 22 /04 /avril /2010 10:24

Comme il faisiat un temps de printemps, j'ai voulu m'engager sur les routes qui longent les collines de l'Artois; à Cauchin-le-Gal, il y a cette pierre enchaînée qui pose question... je vous livre le commentaire "officiel"...

 

 

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"si t'es mat d'et femme assis d'te such gal"

 

si tu en as assez de ton épouse assied-toi sur la pierre

 

 

olhain-014.jpgolhain-018.jpg

 

Quand la poule chante plus fort que le coq, il faut lui rabattre son caquet

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                                                                    sans aucun doute, après le café on déguste ,un  spiritueux

 

 

 

 

 

Les traductions sont proposés pour les bloggers qui ne comprendraient pas le Picard.

 

 

 

Des  panneaux, il y en a sur une route: "la route du patois" jusqu'à Béthune et Lillers me semble-t'il....

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20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 19:47

olhain-011.jpgOn ne connaît pas toujours bien sa région ou alors on aime mieux visiter des édifices hors de " notre charnier natal ". Et pourtant l’Histoire est à chaque coin de champ, derrière chaque colline…d’Artois…

Le château d’Ohlain, est antérieur aux magnifiques châteaux du Périgord, mais plus modeste aussi…Il en avu passer des garnisons, des pillards, des Croisés vaincus et exténués….

 

 

 

Situé sur la commune de Fresnicourt (à 16 km au sud de Béthune), le château d'Olhain, en Artois,

a été conservé en ses plans d'origine avec sa "baille" ou "basse-cour". Il nous parvient du lointain Moyen-Age,

comme un authentique exemple de "château fort des plaines de l'Europe de Nord".

C'est l'un des plus beaux fleurons du patrimoine historique de la région.

Il est le château médiéval le mieux conservé du Nord de la France.

L'ensemble imposant est bâti au creux du vallon, et baigne ses murs de grès au milieu d'un étang d'eaux vives.

Il est inscrit à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1989.



C'est vers 1200 que Hughes d'OLHAIN, capitaine croisé, armé Chevalier au siège de Constantinople,

édifia cet ensemble défensif, avec l'aide et pour la sécurité des habitants du hameau.

Bien défendu par des douves en eau et 3 pont-levis,

il servira de refuge pendant les périodes troublées des XIIIe et XIVe siècles,

puis, le château évoluera en garnison au XV, XVIe et XVIIe siècles

et la "basse-cour" en ferme, au XVIIe siècle.

Les sires d'OLHAIN se succédèrent durant les XIIIe et XIVe siècles,

et Marie d'OLHAIN, dernière du nom, épousa "Jean de NIELLES".

Le château, en partie détruit et incendié durant la guerre de Cent Ans,

fut restauré par leurs soins vers 1407 et équipé d'artillerie.

Jean de NIELLES joua un rôle important auprès de Jean SANS PEUR, Duc de Bourgogne,

dont il fut le Grand Argentier et, ensuite, auprès du roi de France, Charles VI.

Il fut le principal artisan de leur réconciliation en 1409.

Sa pierre tombale de 1423 se trouve dans la cour intérieure,

à laquelle on accède par un pont-levis et une porte en ogive entre deux grosses tours rondes.




En 1641, le château, occupé par les espagnols, fut investi par surprise par un détachement de la garnison française

d'Arras qui massacra tout ce qui s'y trouvait en armes. René de BERGHES,

capitaine au régiment français de Rambures, fut tué au siège de Rocroi sous les ordres du Grand Condé.

Vers 1700, Louise de BERGHES épousa le comte d'ARTAGNAN,

gouverneur d'Arras (cousin du célèbre Mousquetaire du Roy).

En 1710, le château fut investi à nouveau et occupé par les Hollandais

au moment de la prise de Béthune par les Alliés contre la France.

Le dernier seigneur d'Olhain,périt au cours d'un engagement de cavalerie durant la guerre de 1870.

Dès lors, le château resta à l'abandon.

En 1900, le château et la ferme furent vendus aux enchères et achetés par monsieur DARTOIS.

Les terres étaient à vendre avec le château, considéré comme un fardeau.

Monsieur DARTOIS confia le domaine à son neveu, Jules DUTOIT.

Des troupes furent cantonnées au château d'Olhain lors des batailles d'Artois,

après la première bataille de la Marne et jusqu'à la fin de la guerre 1914-1918.
Lors de la guerre 1939-1945, ce sont cette fois les troupes anglaises et canadiennes qui occuperont le château.

 

 

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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 09:29
LENS

La maison syndicale fête ses 100 ans.



La Maison syndicale apparaît ici telle qu'elle a été reconstruite en 1922-1923. La Maison syndicale apparaît ici telle qu'elle a été reconstruite en 1920-1923

Samedi dernier , malgré le froid, je suis allé place du Cantin à Lens pour visiter l'expo de la maison syndicale; en bonne syndicaliste, celle-ci applique les 35 heures et était donc fermée; je connais les lieux pour y avoir joué lors d'une soirée théâtre( nous devions présenter en juin 2007 le balcon de Jean Genet, cependant nous n'étions pas prêts, mais alors là pas du tout, aussi avons-nous joué des saynètes en octobre à la maison syndicale sous la verrière- j'te dis pas la difficulté à cause de la réverbération de la voix en ce lieu-et j'ai interprêté du Karl Valentin et je me suis éclaté ,comme on dit.

La guerre est déclarée le 2 août 1914. Lens est occupé début octobre et le restera jusqu'en octobre 1918. Le front se trouve sur les collines d'Artois, mais Lens est constamment bombardée. Finalement, les habitants qui y demeurent encore sont envoyés le 11 avril 1917 par la Belgique et la Suisse dans le centre de la France. L'offensive sur Vimy en 1917 provoque la ruine des derniers bâtiments debout et les Allemands procèdent à la destruction systématique des puits. Cette opération faite soit disant pour empêcher les troupes de passer par les galeries n'est en réalité qu'une destruction délibérée de l'économie charbonnière. Le syndicat des mineurs s'est replié sur Bruay, resté français. Pour les premiers Lensois qui reviennent, c'est la désolation.
Le journaliste Paul Frémeaux du Grand Écho du Nord témoigne : « Et voici Lens, ou plutôt ce qui fut Lens. Lens dont les approches évoquaient l'idée d'une cité cyclopéenne, dans les fumées des cheminées, les lueurs des fours à coke, les grondements des machines d'extraction ; Lens dont les rues grouillaient de la foule des travailleurs et s'illuminaient le soir des feux des mille magasins Lens ne se révèle plus à l'attention du voyageur que par un poteau blanc, marqué comme un faire-part mortuaire, de grosses lettres noires... ». Et d'ajouter plus loin : « La rue Casimir-Beugnet et la Maison syndicale n'existent plus qu'à l'état de souvenirs... »


La reconstruction
Lens va devenir un gigantesque chantier. Il est difficile de s'imaginer la reconstruction de la ville, des cités, des équipements, des fosses. Une briqueterie est créée à Hulluch, des sablières sont mises en exploitation, des centrales électriques édifiées pour hâter le dénoyage des puits et les travaux miniers jusqu'alors animés par des machines à vapeur. Les mines qui n'ont pas été occupées travaillent à plein. La loi sur les dommages de guerre a été promulguée. En plus des quelque 250 000 F de destructions immobilières, il faut compter près de 35 000 F de matériels divers, de mobilier, d'éclairages. Et la maison renaît de ses cendres. Elle est inaugurée en 1923 par le « député-mineur », maire de Lens et président du syndicat des mineurs, Émile Basly.
Deux faits marqueront profondément cet entre-deux-guerres : l'immigration polonaise et les conquêtes de 1936. Dans la région on évalue à 500 000 les descendants de cette migration.
Quant aux congés payés, conquête de 1936, ils vont permettre aux mineurs de découvrir la mer à la fois si proche et si lointaine pendant des siècles !


Source:  JACQUES DELIGNE (CLP)LENS




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30 décembre 2009 3 30 /12 /décembre /2009 09:18

Lion_Arras_192_256.jpgL'utilisation en héraldique du lion remonte à Philippe d'Alsace, voire de de son père Thiérry au XIIème siècle, à la suite de combats contre les Sarazins; le lion était fortement utilisé dans les armoiries médiévales, c'était une forme de mode de l'époque.
Le lion est à prendre comme symbole, mais lequel? Au début il proviendraitde la tradition orientale, puis devient familier à l'Occident où il représente le démon, il est associé au serpent dans l'imagerie démoniaque.
03-lion-flandre2.jpg
Au XII ème siècle, les Romans en font un animal courageux et noble; le lion devient dans les écrits de Chrétien de Troyes, un compagnon fidèle. Le lion conforte l'zdéal chevalresque dont l'objectif est de défendre les plus faibles. Voilà comment un animal inconnu dans nos contrées représente l'emblème de celles-ci; à cette époque les Croisés en rencontraient lors de leurs voyages et guerres en Terre Sainte, Tartarin de Tarascon n'avait pas encore fait parler la poudre...

 

 

 

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