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  • gars du nord
  • je suis né dans le Pas-de-Calais en 1953
 J'aime la folk music surtout américaine la musique celtique la langue de Shakespeare, le théâtre, je gratte un peu la guitare; je travaille dans un lieu de vie pour personnes plus âgées....
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5 septembre 2010 7 05 /09 /septembre /2010 15:58

enfants-ete-2010-054.jpgEn 1480, les échevins de Douai décidèrent de célébrer le succès des Douaisiens sur les soldats du roi de France Louis XI l'année précédente. Cette procession en l'honneur de saint Maurand, patron de Douai, avait lieu le 16 juin. La manifestation prit de plus en plus d'ampleur et, en 1530, Gayant ("géant " en patois picard) y fit sa première apparition ; son corps avait été fabriqué en osier par la corporation des manneliers (fabricants de paniers d'osier). L'année suivante, la corporation des fruitiers fit construire une géante, Mme Gayant.

 

 

En 1720 naquirent leurs enfants, Jacquot, Fillon et Binbin (une fille et deux garçons). En 1770, l'évêque d'Arras interdit cette procession, quand il s'aperçut que la ville célébrait toujours la défaite des Français, le 16 juin 1479, alors qu'elle était française depuis plus d'un siècle. Il en institua une nouvelle qui se tiendrait désormais le 6 juillet (ou le dimanche qui suit cette date), jour anniversaire de l'entrée des Français à Douai en 1667.

En 1720 naquirent leurs enfants, Jacquot, Fillon et Binbin (une fille et deux garçons). En 1770, l'évêque d'Arras interdit cette procession, quand il s'aperçut que la ville célébrait toujours la défaite des Français, le 16 juin 1479, alors qu'elle était française depuis plus d'un siècle. Il en institua une nouvelle qui se tiendrait désormais le 6 juillet (ou le dimanche qui suit cette date), jour anniversaire de l'entrée des Français à Douai en 1667.

En 1720 naquirent leurs enfants, Jacquot, Fillon et Binbin (une fille et deux garçons). En 1770, l'évêque d'Arras interdit cette procession, quand il s'aperçut que la ville célébrait toujours la défaite des Français, le 16 juin 1479, alors qu'elle était française depuis plus d'un siècle. Il en institua une nouvelle qui se tiendrait désormais le 6 juillet (ou le dimanche qui suit cette date), jour anniversaire de l'entrée des Français à Douai en 1667.

Cependant, la famille Gayant, considérée comme profane, ne devait plus y paraître. Gayant et sa famille ne reparurent qu'en 1801. En 1821, ils reçurent les costumes que nous leur connaissons aujourd'hui. Ils souffrirent pendant les deux guerres mondiales mais ressuscitèrent à nouveau.

Depuis, chaque année en juillet, à l'occasion de la fête communale, Gayant, sa femme Marie Cagenon et leurs enfants parcourent pendant 3 jours les rues de Douai.

enfants-ete-2010-047.jpg                                       enfants-ete-2010-049-copie-1.jpg

  

 

  

  

  

 Après le défilé les Géants rentrent aux services technique, rue de Lambres, dans un espace

 très haut mais exigü....les vêtements sont nettoyés par le même teinturier, réparés par la même couturière, l'ossature d'osier restaurée par la même vannière(de Leforest); l'office du

  enfants-ete-2010-048.jpg

 tourisme a eu l'idée de faire visiter le lieu de repos des Gayants et d'apporter les explications ci-dessus.

 

 

 

Nous avons appris que dans la tradition douaisienne , tout douaisien de naissance qui faisait un bisou à Binbin à l'âge de deux ans se verrait dispenser d'ophtalmo et d'opticien pour la vie ! à voir les montures sur le nez de la guide, douaisienne de naissance, on se pose des questions....(par contre dans certains villages de la région existent des "pierres à brayous" tout enfant pleurnichard dont le front est frotté contre cette pierre, laisse dormir tranquille ses parents: il paraît que cette pierre a des effets.)

 

A l'issue de la visite, retour à l'office du tourisme pour un petit goûter et une expo sur l'histoire des Gayants, avec le sentiment qu'on est bien petits sur cette terre.

 

 

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29 novembre 2008 6 29 /11 /novembre /2008 20:24

Templeuve et la chasse aux sorcières

L'histoire de Templeuve est liée aux sorcières.

 

 En effet de nombreux procès en sorcellerie s'y sont déroulées. En 1656, notamment, de nombreux sorciers et sorcières furent condamnés et exécutés, dont Marie Navart, la plus célèbre.

histoire de Marie Navart

Marie avait subi l'accusation de sorcellerie de la part du frère de son premier mari et de la femme de celui-ci. Cette dernière, notamment, l'accuse de la mort de son fils Charles. Marie, venue prêter son aide pour l'accouchement, aurait recouvert le visage de la mère de sa jupe et aurait ainsi jeté un sort à l'enfant à naître. D'autres accusations sont portées par le frère de son deuxième mari, qui estime avoir été ensorcelé par un, craquelin(pain constellé de pépites de sucre, recette belge) qu'elle lui aurait donné. D'autres habitants se plaignent d'avoir subi un sort, qui par l'intermédiaire d'un fromage, qui par celle du pomme, qui par un coup porté par Marie.

Marie décide de s'enfuir pour échapper au procès. Elle veut gagner la Belgique. Elle est arrêtée le 10 Novembre 1656, et placé dans un panier béni suspendu au-dessus du sol. On veut éviter qu'elle reçoive des pouvoirs magiques par son contact avec la terre ferme. L'inquisiteur demande qu'elle soit rasée et placée sous camisole. Pour la déclarer sorcière, il faut trouver le stigma diabolique. C'est un point insensible duquel le sang ne coule pas. Le barbier du village, qui fait ici office de " chirurgien ", pique Marie entre les épaules. Seul un liquide jaune est retiré, pas de sang.

Le moment est venu pour Marie de se défendre. Elle ne peut que nier, car si elle présentait des témoins à décharge, ceux-ci seraient accusés de sorcellerie. Le 11 Décembre, elle est confronté aux témoins à charge. Le 16 Décembre, elle subit la question extraordinaire. Elle est condamnée et brûlée vive.

 

Les lieux " ensorcelés " de Templeuve

A l'époque où la place publique de Templeuve était encore un cimetière, entre la rue d'Orchies et le presbytère se trouvait une pierre rectangulaire, marquée d'un tau (symbole ancien en forme de croix). Elle était appelée pierre aux sorcières. On y exposait les sorciers avant de les mener à l'exécution. Ce serait une pierre de sacrifice, destinée à recueillir le sang des victimes. Elle se trouve aujourd'hui derrière le monument aux morts.

Le lieu d'exécution, appelé aussi lieu patibulaire, est situé au lieu-dit des Solières près de la rue de Lille. Une sorcière subsiste encore en ces lieux sous la forme d'une girouette placée sur le toit d'une des maisons de l'endroit.

 

 

La croyance en des phénomènes liés, de près ou de loin, à la sorcellerie demeure très vivace chez quelques personnes. Pas étonnant quand on sait que la Pévèle fut, avec la Flandre Maritime, la contrée d'Hazebrouck-Bailleul, et le Douaisis, un foyer de sorcellerie sous l'Ancien Régime. Aux quatre coins du pays, des bûchers se sont allumés, particulièrement au XVIlème siècle.
Cette réalité historique soutend les croyances actuelles. Car c'est précisément dans ces villages (Cysoing, Templeuve, Bouvignies,...) qu'elle se révèle puissamment enracinée. Qu'on en juge par cet échantillon d'histoires de sorcellerie que l'on racontait vers 1950. Elles ont été recueillies et transcrites par Clovis Sergeant (2). Les trois premières concernent Cysoing et la quatrième Bourghelles. On notera l'importance du breuvage local : le café.

Séraphine

 

 



"La petite Séraphine terrorisait Bourghelles.
Une femme raconte qu'un jour, montant dans sa chambre, elle vit dans l'escalier une énorme bête entre ses jambes. Elle eut tellement peur qu'elle partit se placer comme servante dans une grande ville, pensant être ainsi délivrée à jamais des embûches de Séraphine.


"Dans une cabane misérable et désordonnée vivait une vieille femme, aussi sale et aussi vieille que sa masure. Elle avait nom Marie-Claire. Qui était-elle ? D'où venait-elle ? On n'en sait rien. Peut-être de Templeuve renommée à juste titre pour être le pays natal des sorcières. Mais n'anticipons pas. Donc, cette Marie-Claire, était renommée pour jeter des sorts, et c'était un peu vrai. Tous les enfants, dès qu'ils l'apercevaient, couraient après elle, et lui lançaient des pierres. Alors, celle-ci s'amadouait, appelait un petit garçon ou une petite fille et lui donnait une pomme, ou autre chose. Et l'on pouvait être sûr que ces enfants là, tomberaient malades ou mourraient dans l'année.
On lui a attribué de cette façon la mort de plusieurs enfants. Elle disparut un jour sans qu'on sût ce qu'elle était devenue. Mais avant son départ, Marie Claire passa devant une maison où plusieurs femmes buvaient du café. Aussitôt, sans être invitée, elle entra. Les personnes présentes, qui la connaissaient, se gardèrent bien de l'offusquer et lui servirent une tasse de café. Marie-Claire but en silence et partit sans mot dire. On crut que les faits s'arrêteraient là, mais le lendemain les buveuses de café durent s'aliter. Un poids formidable obstruait leur estomac, menaçant de les étouffer. C'était encore un mauvais tour de Marie-Claire, qui avait dû prononcer des incantations magiques au moment où ces dames approchaient leurs lèvres du bol, et il fallut l'intervention du curé de la paroisse qui vint les exorciser".

Zélie

"Une autre sorcière se nommait Zélie et personne ne sait où elle habitait. On raconte qu'un jour elle entra dans une maison. L'homme était malade. Zélie réclama à son épouse la traditionnelle tasse de café, mais sur le refus de l'épouse, Zélie partit en murmurant tout bas des mots incompréhensibles.
Le mari, ayant bu le premier la tasse de café contenu dans la cafetière qui était sur le poêle lors de la visite de Zélie, mourut quelques jours plus tard.
Son épouse, ayant bu ensuite, ne dut sa guérison qu'aux exorcismes d'un prêtre".
déline

"Fidéline avait de l'aversion envers une famille parente. Elle décida de faire mourir les deux garçons. Que fit-elle ? Mystère. Toujours est-il que les deux enfants moururent d'un mal étrange. Nul n'osa inquiéter Fidéline.
La fille de Fidéline, qui n'aimait point sa mère, fut prise tout à coup d'un mal troublant, angoissant. Elle s'imaginait toujours voir sur la cheminée un chat noir qui la regardait fixement. La pauvre fille se tordait de douleur et le chat ne partait point. Lorsqu'elle rendit le dernier soupir, elle s'écria : "Ah ! ma mère, nous étions trop tous les trois ! " . Accusation sibylline, mais combien terrible".



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3 août 2008 7 03 /08 /août /2008 20:50
Dans le roman de McCourt, Angela's ashes, le père de l'auteur, enfant, lui contait souvent l'histoire de Cuchulain, ce personnage mythologique de l'Ulster; il aurait vécu au troisième siècle. Son nom signifie "chien de Culann" mais il est plus connu sous le nom de "chien de l'Ulster". Cuchulain était l'Achille irlandais, un combattant exceptionnel.  W.B. Yeats lui consacra un poème, car Yeats a des racines proche de l'Ulster, ses ancêtres sont du  comté de Sligo.


CUCHULAIN COMFORTED                                            
A man that had six mortal wounds, a man
Violent and famous, strode among the dead ;
Eyes stared out of the branches and were gone.
Then certain Shrouds that muttered head to head
Came and were gone. He leant upon a tree
As though to meditate on wounds and blood.
A Shroud that seemed to have authority
Among those bird-like things came, and let fall
A bundle of linen. Shrouds by two and three
Came creeping up because the man was still.
And thereupon that linen-carrier said :
‘Your life can grow much sweeter if you will
‘Obey our ancient rule and make a shroud ;
Mainly because of what we only know
The rattle of those arms makes us afraid.
‘We thread the needles‘ eyes, and all we do
All must together do.‘ That done, the man
Took up the nearest and began to sew.
‘Now must we sing and sing the best we can,
But first you must be told our character :
Convicted cowards all, by kindred slain
‘Or driven from home and left to die in fear.‘
They sang, but had nor human tunes nor words,
Though all was done in common as before ;
They had changed their throats and had the throats of birds.

LE RÉCONFORT DE CUCHULAIN
Un homme qui avait six blessures mortelles, un homme
Illustre et violent, avançait à grands pas parmi les morts ;
Des yeux le regardèrent entre les branches puis disparurent.
Puis des formes dans des linceuls, qui se serraient en marmonnant,
Vinrent à leur tour et disparurent. Il s’appuya contre un arbre
Comme pour méditer sur les blessures et sur le sang.
Un linceul qui semblait avoir de l’autorité parmi ces êtres
Qui rappelaient des oiseaux, s’approcha et laissa tomber
Un baluchon de toile. Puis les linceuls, par deux, par trois,
S’approchèrent timidement, car l’homme était maintenant calme.
Alors, celui qui avait apporté la toile parla ainsi :
" Ta vie peut s’adoucir beaucoup si tu consens
À obéir à notre ancienne règle et confectionner un linceul ;
Si nous tremblons d’effroi devant le cliquetis de ces armes,
C’est par un sentiment qu’il est dans notre nature d’éprouver.
Nous enfilerons le chas des aiguilles ; les tâches qui sont les nôtres,
Nous devons les accomplir tous ensemble. " Ils le firent, et l’homme
Prit alors le drap le plus près de lui et se mit à coudre.
" À présent, notre devoir est de chanter, et chanter de notre mieux,
Mais il faut d’abord que tu saches quel est notre caractère :
Tous des pleutres déclarés, mis à mort par les gens de notre propre camp
Ou chassés de chez nous, livrés à la mort dans la frayeur. "
Et ils chantèrent, mais l’air ni les paroles n’étaient humains,
Bien que tout fût accompli en commun, comme ils l’avaient dit ;
Leurs gorges s’étaient transformées, et c’étaient des gosiers d’oiseaux.



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