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  • gars du nord
  • je suis né dans le Pas-de-Calais en 1953
 J'aime la folk music surtout américaine la musique celtique la langue de Shakespeare, le théâtre, je gratte un peu la guitare; je travaille dans un lieu de vie pour personnes plus âgées....
  • je suis né dans le Pas-de-Calais en 1953 J'aime la folk music surtout américaine la musique celtique la langue de Shakespeare, le théâtre, je gratte un peu la guitare; je travaille dans un lieu de vie pour personnes plus âgées....

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29 novembre 2008 6 29 /11 /novembre /2008 21:10

Le principe général est le suivant : le sel fait l'objet d'un monopole royal. Il est entreposé dans desgrenier à sel, où la population l'achète déjà taxé. La gabelle représente, à l'époque moderne, environ 6% des revenus royaux.

Le sel fut longtemps le seul moyen de conserver les aliments et était donc un élément stratégique. Avec le sel, on fabriquait des salaisons et l'on séchait poissons et viandes douces. Il était également un composant nutritif indispensable pour le bétail. Enfin, il fut sous l’Ancien Régime utilisé comme monnaie d'échange et il possédait même une fonction de salaire.

Déjà instituée comme une taxe temporaire par saint Louis en 1246, puis reprise par Philippe IV le Bel en 1286, la gabelle devient une taxe permanente sous Philippe VI de Valois, qui la généralise dans tout le royaume. En 1343, par ordonnance du roi, le sel devient un monopole d'État.

La gabelle est abolie par l'L’Assemblée nationale constituantele 1er décembre 1790. Mais l’impôt sur le sel réapparut néanmoins en 1806, sous Napoléon I, et il ne fut supprimé définitivement que par la Loi de finances de 1946.

Comme pour beaucoup de taxes et impôts royaux, la gabelle est souvent " affermée ", c'est-à-dire confiée à des intermédiaires (les fermiers) qui avancent son produit au roi, à charge pour eux de recouvrer les sommes dues par la population.

Affermé depuis 1578, Colbert confie le recouvrement de l’impôt sur le sel à une compagnie de traitants : La Ferme ou Gabelle, souvent aussi intitulé Ferme du Roi. Il crée un seul et unique établissement financier en remplaçant les greniers à sel. Dans chaque province, des Fermiers généraux, dirigeant des employés contrôleurs : les gabelous administrent leur circonscription. La Ferme paie au Roi une somme fixe et se rembourse ensuite sur les sujets comme bon lui semble. Pour tirer le maximum de profit, la ferme multiplie les visites domiciliaires et utilise tous les procédés vexatoires. Dans les pays de " grande gabelle ", le contribuable n'est pas libre d'acheter la quantité de sel qui lui convient : la ferme fixe ce qui doit lui être achetée.

Cette quantité minimale s'appelle le " Sel de devoir pour le pot et la salière ". Les officiers et les établissements charitables jouissent du droit de " franc salé " et achètent le sel sans taxe. Ils peuvent même recevoir la valeur en argent du sel qu'ils ne veulent pas utiliser.

La perception de la gabelle n'est pas uniforme. Elle dépend des pays :les pays francs, exempts d'impôts, soit parce qu'ils en sont dispensés lors de leur réunion au royaume de France,(Artois, Flandre soit parce que ce sont des régions maritimes : Bretagne, Vendée.

 

Les Picards qui, eux payaient la gabelle, et jaloux de leurs voisins artésiens, qui ne la payaient pas, les appelaient " les boyaux rouches "(les boyaux rouges), ainsi quand on tuait le cochon la viande salée prenait une couleur rouge et bien entendu se conservait plus longtemps.

Dans nos régions, on donnait des explications quelque peu fantaisistes à cette appellation : soit à cause des poilus qui mourraient au combat, soit aussi à l’appartenance politique des mineurs de fond etc…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais la véritable explication est celle de la gabelle.                                                                                                         

 

 

 

 

Le Comte Robert d'Artois

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