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  • gars du nord
  • je suis né dans le Pas-de-Calais en 1953
 J'aime la folk music surtout américaine la musique celtique la langue de Shakespeare, le théâtre, je gratte un peu la guitare; je travaille dans un lieu de vie pour personnes plus âgées....
  • je suis né dans le Pas-de-Calais en 1953 J'aime la folk music surtout américaine la musique celtique la langue de Shakespeare, le théâtre, je gratte un peu la guitare; je travaille dans un lieu de vie pour personnes plus âgées....

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22 avril 2014 2 22 /04 /avril /2014 18:52

le célèbre sociologue britannique, professseur de littérature est décédé à 95 ans le 14 avril dernier; j'avais entendu parler de lui  lors d'un  atelier d'écriture à Culture Commune (pas-de-Calais) animé par Aurélie Filippeti, qui venait de sortir son ouvrage "les derniers jours de la classe ouvrière". Lors d'une réunion la veille de l'atelier, Aurélie nous avait parlé (avec d'autres participants) de Richard Hoggart et de son ouvrage autobiographique "33 Newport street"; j'ai lu ce dernier mais pas encore "la culture du pauvre"(the uses of literacy) que je viens de me procurer. L'atelier bien sympa avait donné lieu à une restitution fort intéressante avec les comédiens de la compagnie HVDZ et Aurélie revenue pour l'occasion.

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A cette époque encore Aurélie était militante chez  les Verts, Conseillère Municipale dans le 5ème...Elle a parcouru bien du chemin depuis....J'avais aimé le titre de son livre (j'avais trouvé un exemplaire à Strasbourg, sans doute le dernier de la librairie et du tirage de l'éditeur) mais je dois l'avouer je n'ai pas trouvé de grandes qualités littéraires, mais le sujet était très en vogue au début des années 2000. Depuis on ne parle plus guère de classe ouvrière mais de classes moyennes, et depuis Aurélie est ministre de la Culture (ça me fait plaisir, elle vient de cette classe qu'on disait ...ouvrière).

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Quant à Richard Hoggart, il écrivait dans la Cuture du pauvre, en avant-propos, qu'il s'agissait bien d'une oeuvre universitaire, mais qu'il avait gommé les aspects techniques du language universitaire pour que tous puissent comprendre son propos. Nous lui en savons gré.

 

culture-du-pauvre.jpg

 

 

 

" Dans les années 60, en Angleterre, naît le courant des Cultural Studies. Ce courant est né de la prise de conscience que le capitalisme triomphant et ses expressions culturelles de masse risquaient d’étouffer les valeurs de la culture traditionnelle. Ce combat réactionnaire pour la défense d’une culture élitiste menacée permettra de faire apparaître au grand jour la dichotomie entre la culture de l’élite considérée comme riche, complexe, porteuse de sens, et celle de la masse, aliénante et stéréotypée. Dès lors, certains universitaires vont s’intéresser à cette culture dévalorisée à la suite des recherches de Richard Hoggart publiées en 1957 dans  La culture du pauvre ".

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26 juillet 2010 1 26 /07 /juillet /2010 10:50

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L'histoire des jardins ouvriers ont une origine très ancienne; en effet, leur apparition commence sous Napoléon et se développe avec l'essor industriel;  même s'ils servaient à nourrir les familles des travailleurs, le but avoué était surtout de les occuper sur leur lopin de terre afin qu'ils n'aillent pas au cabaret, non pas pour s'alcooliser, mais surtout pour qu'ils ne fréquentent pas ces établissements où bouillonnaient les idées syndicales et politiques.

 

Les médecins et hygiènistes trouvaient qu'il y avait un grand intérêt à pratiquer le jardinage; ils correspondaient à un besoin réel en légumes, de plus l'activité au grand air ne pouvait qu'être bénéfique aux travailleurs enfermés toute la semaine dans des usines poussièreuses, à l'air confiné...Il y eut donc une prolifération en Europe de cette salubre activité.

 

Dans notre région l'Abbé Lemire s'illustra dans ce domaine dès la fin du19ème siècle en partant du même postulat, éloigner les hommes des cabarets et créer des liens familiaux plus forts autour du lopin de terre et de la vie domestique.

C'est l'Abbé Lemire, devenu député-maire de la ville de Hazebrouck, qui portera sur les fonts baptismaux, la ligue du coin de terre et du foyer en 1896. Le concept poursuit son chemin en France mais aussi en Allemagne.

En 1952, on offrit un cadre à l'association des jardins familiaux. Toutefois, pour une certaine classe de la population, ces jardins sont considérés comme une dépréciation, puisque l'on retint surtout le terme "jardins ouvriers"; de plus ces jardins collectifs sont situés à l'extérieur de la cité, près des lignes de chemin de fer, et au pied des usines...

 

De nos jours on assiste à des concours de jardins , encadrés par des jardiniers expérimentés et des horticulteurs, gage du sérieux de l'entreprise. On intoduit dans ces jardins des graines oubliées, on travaille à associer des herbes aux cultures, pour éviter l'utilisation de produits dangereux; le jardin devient un lieu de création où production rime avec décoration.

 

Nous reparlerons de l'Abbé Lemire, qui en fit son cheval de bataille...

 

Gamin, je passais le long du cavalier, et je contemplais des hommes qui après une semaine de labeur au fond de la mine avait encore le courage de biner, bêcher, semer, arracher les mauvaises herbes....je me disais qu'ils avaient bien du courage à passer 4 à 6 heures penchés sur la terre nourricière...il n'y avait pas que le jardin , ils élevaient des poules et des lapins, certains des pigeons pour les concours et pour leur assiette ensuite; de 1900 à 1980, on  trouvait un jardin là où il y avait un peu de bonne terre, aujourd'hui tout est remplacé par des pelouses miteuses et ce fameux mur végétal vert qui entoure les maisons.

 

 

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3 novembre 2008 1 03 /11 /novembre /2008 15:38

Sur FR3 région dimanche soir, on nous montrait des Américains installés dans notre région célébrant Halloween, bien que les conversations se sont plus focalisées sur les élections américaines. Bon ça montre qu'il y a une communauté américaine du côté de Lille (que font ces personnes? ). Il paraît que Halloween s'essoufle, les marchands du temple n'ont pas réussi leur coup cette fois! Il n'en demeure pas moins que cette fête nous vient du fond des âges. C'était en effet une fête celtique : "samhain"; les celtes célébraient le changement d'année et le passage de la saison "claire'" à la saison "sombre". Ce passage  conduit vers l'autre monde, celui des dieux (le sidh).C'est la saison propice aux événements magiques et mythiques, c'est aussi une rupture dans la vie quotidienne, la fin des conquêtes et des rafles pour les guerriers, et, pour les agriculteurs, la fin des travaux agraires. Samain signifie "réunion", prétexte aux rites druidiques (sacrifices humains? voir la pierre de Turoe), aux beuveries et aux banquets rituels. Cette "assemblée" a progressivement disparu avec la christianisation vers le VII ème siècle. Il convient d'ajouter que la fête folklorique d'Halloween est anglo-saxonne, d'origine irlandaise, mais n'a pas pas de rapport avec la mythologie celtique, d'ailleurs Halloween signie " all hallow even" c'est à dire "le soir de tous les saints": hallow est la forme archaïque de holy (sacré, saint) et even la forme de evening (le soir). Cette fête a envahi les Etats-Unis avec l'arrivée des Irlandais au XIX ème siècle pour devenir ce qu'elle représente aujourd'hui. Au début oncreusait un navet pour y mettre une lumière puis la citouille s'est imposée, car plus facile à creuser et plus volumineuse (aux Etats-Unis, on confectionne des tartes au potiron à cette occasion, (je me souviens d'une nouvelle de Raymond Carver qui y faisait mention mais j'ai oublié le titre, je vous tiens au courant).
J'ai entendu dire que dans le Boulonnais, les enfants allaient de ferme en ferme, à cette époque de l'année, avec une betterave creusée et suspendu à un bâton, et dans laquelle brillait une bougie...Je ne sais pas si cette tradition perdure, mais on peut expliquer qu'Halloween se fêtait sur le littoral, puisque cette contrée a longtemps été sous domination anglaise, la dernière possession, Calais, a été perdue sous le règne de Mary I, la fameuse "bloody Mary".

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4 juin 2008 3 04 /06 /juin /2008 17:14




                                                                              

 

Durant le mois de mai, j'ai lu deux ouvrages sur mai 68; l'un est la chronique et l'analyse du mouvement de Laurent Joffrin( qui a un petit air de ressemblance avec mon généraliste) et l'autre est le témoignage d'un jeune enseignant à l'époque, il s'agit d'Alain Geismar. J'ai trouvé les deux opus très interesants, et j'ai mieux compris l'engagement de Geismar, sa prise de risque pour ses idées; je ne ferai pas ici mon analyse de 68, je n'en ai pas les compétences, ni l'envie et j'étais très jeune à l'époque. Toutefois, si ce mouvement paraissait loin de nous, nous qui vivions cela dans notre cité minière, j'ai quand ressenti les effets de ce remue-méninges lorsque je suis entré au lycée en septembre 68; on parlait de participation, d'auto-discipline d'éducation sexuelle, je crois que la fin de la décennie a été marquée par un vent de changement, même s'il fut relatif.... je me souviens qu'en 1973 à Strasbourg, la jeunesse chevelu et gauchisante était très mal vue, le fait d'ouvrir un bistro avec spectacles musicaux ou théâtraux était suspect, et les RG hantaient ces lieux ....on guettait la moindre erreur pour appliquer une fermeture administrative. Je me souviens du bisto la "victoire" haut lieu de la contestation étudiante où parler politique était totalement proscrit, le patron était surveillé de très près et ne pouvait permettre (même s'il en avait le souhait) que l'on parlât sur le gouvernement ou sur tout sujet ayant trait avec la vie politique; c'est à Strasbourg que j'ai ressenti combien les institutions en place mettait la bride à la liberté.

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21 mars 2008 5 21 /03 /mars /2008 16:06


C'est à l'occasion d'un atelier d'écriture animé par Aurélie Filippetti, que j'ai entendu parler du sociologue Richard Hoggart, le titre de   l'ouvrage évoqué: 33 Newport street (a local habitation) sonnait agréablement à l'oreille et j'ai  donc acquis le livre, l'ai ouvert et ....lu. L'auteur de "the uses of literacy"(la culture du pauvre) y relate sa propre vie; dans cet ouvrage il évoque son enfance dans le Leeds des années vingt. "Un monde chaleureux et brutal de pavillons accolés dos à dos et de terrains vagues, une mère morte d'épuisement, une grand-mère aimante, une tante autoritaire, un oncle qui sombre." L'auteur nous dévoile que même les classes les plus dominées ont encore une culture, même si cette culture subit les assauts de l'establishment.Richard Hoggart nous raconte que c'est grâce à l'école qu'il a pu sortir de son milieu. C'est plus tard ce que les fils d'ouvriers tentaient avec plus ou moins de bonheur de faire en France durant mon enfance et mon adolescence en préparant des concours de bourses ou le concours de l'école normale (l'ascenseur social)....Dans 33 Newport street, Hoggart cite une phrase d'Ibsen que je soumets à votre réflexion : "Enlever le mensonge salutaire de l'homme moyen et vous lui enlevez son bonheur".

*Je reviendrai sur Ibsen dans quelques semaines car nous répétons la maison de poupée    Leeds dans les années 1930

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